Le Frenchie c’est LE restaurant à la mode en ce moment. On en entend parler (en bien), on a envie de l’essayer (aussi) mais il est très difficile de le joindre pour une demande d’information ou même une réservation ! Et c’est humain, plus quelque chose est inaccessible, plus on a envie d’y aller…

Bref on y est finalement arrivé grâce à la réservation d’un ami tout en prenant soin de se mettre un petit rappel sur notre agenda.

Le lieu et l’ambiance du restaurant

Ce restaurant se trouve tout près de Montorgueil dans le 2ème arrondissement de Paris. Un petit quartier sympathique. Dès notre arrivé, nous pouvions voir quelques personnes attendant que leur table se libère à l’extérieur du restaurant. Il faut savoir que vous pourrez réserver qu’à deux créneaux seulement : 19H ou 21H30.

Et autant vous le dire tout de suite, il vaut mieux être à l’heure ou en retard. Si vous arrivez 10 minutes à l’avance (comme nous l’avons fait), on vous fera patienter à l’extérieur ou on vous enverra dans leur bar juste en face. Ce bar étant déjà plus que bondé, vous préférerez sûrement patienter dehors. Très moyen, surtout quand il pleut.

Une fois à l’intérieur, on se réchauffe et on commence à apprécier la toute petit salle et son ambiance tamisée, très New Yorkaise avec ses briques apparentes et ses ampoules nues façon déco’ d’usine.

Le menu et les tarifs du restaurant

C’est ici qu’on vous dévoile le grand principe du Frenchie : Un menu limité à deux choix d’une grande qualité pour les entrées, les plats et les desserts. L’objectif est de limiter les coûts et de proposer un menu « gastronomique » abordable à 42€.

Nous avons donc choisi de prendre un plat de chaque afin de goûter un peu à tout. Nous avons commencé par les deux entrées suivantes :

• Truite de banka épeautre céleri rave
• Papardelle ragoût d’agneau navets

La truite était quasi-crue et déposée sur des légumes chauds. L’association chaud / froid était assez agréable, la truite excellente et les légumes croquants. En ce qui concerne la Pappardelle, je dois dire que, comme tout le menu, cette entrée était assez énigmatique. Il ne faut donc pas y aller si vous avez peur de « goûter » de nouvelles choses.

La Pappardelle (pates) donc était aussi très réussie, très bien assaisonnée. La sauce tomate bien présente fera presque passer cette entrée pour un plat. Au goût, cela m’a rappelé un peu les lasagnes. Une mise en bouche réussie !

Le gros (et l’unique) point noir de ce restaurant est l’attente forcée entre chaque plat. Il vous faudra compter une bonne demi-heure entre l’entrée et le plat puis entre le plat et le dessert car chez le Frenchie, on sert toute la salle au même rythme. Dommage.

Les plats proposés étaient les suivants :

• Saint Jacques poitrine de cochon topinambours et choux de pontoise
• Quasi de veau artichaut kumquat

Déjà la présentation est soignée. On se croirait vraiment dans un restaurant étoilé. On sent bien l’attention apportée à la disposition des aliments et aux finitions. C’est agréable. Les Saint-Jacques étaient tout juste saisies et la mousse goût « crustacé » se mariait parfaitement au plat.

Le Quasi de veau était très tendre (saignant), fondant. Les légumes du marché croquants et l’artichaut qui ont pris le goût du veau étaient délicieux. On regrettera les quantités un peu trop justes à mon goût (autant sur les plats que sur les desserts).

Les plats sont donc une réussite tout comme l’ont été les entrées.

Les desserts au Frenchie

Vous l’avez compris, le Frenchy ne propose que très peu de choix, mais il compense ce manque par un changement régulier de la carte. Ainsi si vous y retournez régulièrement, vous n’aurez pas la mauvaise surprise d’y manger la même chose.

Les desserts étaient :

• Stilton, speculoos et poire pochée
• Pudding au chocolat, caramel beurre salé et lard fumé

Le mariage Stilton (une sorte de « Bleu » anglais) crème de spéculos était surprenant et agréable. La pâte « collante » dénotait avec le fromage fondant. La poire pochée n’était en fait qu’une toute petite partie de poire. Un morceau presque insignifiant dans l’assiette. Dommage, la poire adoucissait parfaitement le goût assez fort du fromage.

Ah le pudding ! Je dois dire que ça a été une vraie surprise. Quand on lit le descriptif on se dit « mais qu’est-ce que vient faire le lard fumé dans un dessert ?? ». Cette question légitime va voler en éclat dès les premières bouchées.

Le gâteau au chocolat fondant est assez classique, le caramel au beurre salé aussi mais juste après, le dernier goût qui explose en bouche c’est le fumé du lard et le mariage est tout simplement génial ! Tout d’abord vous aurez le croquant du « lard », le goût du chocolat associé au caramel au beurre salé puis le goût léger du lard qui enveloppera votre palais. C’est paradoxalement addictif.

Au final, je dirais que ce restaurant est vraiment une réussite sur le plan gustatif cependant je le trouve un peu trop « trendy » à mon goût. L’attente entre les plats et surtout la réservation 3 mois à l’avance me refroidissent quelque peu.

A titre de comparaison, le restaurant Pramil que nous avions essayé est de la même trempe mais sans le côté « tendance » du Frenchie qui le dessert au final.

Infos complémentaires sur le restaurant

Adresse : 5-6 rue du nil, 75002 Paris
Métro : Sentier, métro ligne 3
Budget : 42€ par personne pour entrée, plat, dessert sans boisson